11/10/2019

Grégory Wadoux : mon handicap est un mal pour un bien !

A 39 ans et amputé de jambe, Grégory Wadoux enchaine les performances en natation handisport avec une énergie et un positivisme qui suscite l’admiration. Portrait d’un homme épanoui, que le handicap a transformé.

Valide un jour, amputé le lendemain : comment avez-vous vécu cet événement dans votre vie ?

En 2015, j’ai eu une maladie rare et fulgurante : j’ai fait deux péritonites en quelques mois, puis j’ai dû subir une amputation de la cuisse droite. Trois mois après, je marchais à nouveau, même si je suis resté un an en rééducation. Pendant tout ce temps, ce qui m’a porté, c’est mon fils, qui avait douze ans à l’époque, et toute ma famille. Je ne pouvais pas abandonner.

Comment la natation est-elle arrivée dans votre vie ?

Je ne nageais pas du tout avant, c’est en rééducation que j’ai commencé. Mais j’ai un passé de sportif : j’ai été 4 fois champion d’Alsace de haltérophilie, j’étais attaquant dans mon équipe de foot, je pratique aussi fléchettes et pétanque en compétition. Un jour, j’étais à une conférence, et la personne à côté de moi faisait de la natation : elle m’a donné le numéro de celui qui allait devenir mon coach, Cyril Neveu. Six mois plus tard, le 31 mars 2019, je décrochais ma première médaille !

Comment se passent vos entraînements ?

Je suis crawleur, en 100m et 400m mais mon coach veut m’amener à d’autres nages. Trois fois par semaine je nage entre 2 et 3km, deux fois à Colmar avec mon coach et une fois à Mulhouse. Je nage le 100m en 1’20 et le 400m et 6’19. Bien sûr, la natation handisport demande une technique spécifique, notamment l’allonge des bras. Je travaille d’autres muscles,  au niveau du buste, pour « compenser ». Heureusement, mon passé de sportif m’aide beaucoup !

Et la compétition ?

J’ai toujours aimé ça, la compétition c’est un but et cela me booste. J’ai eu la médaille d’argent aux championnats handisport Grand Est à Troyes, mon objectif c’est bien sûr de décrocher l’or :). Je n’avais que trois centièmes de différence avec le vainqueur…J’en suis très fier quand même car j’ai 39 ans et la plupart des autres nageurs sont bien plus jeunes que moi et nagent depuis plus longtemps. Dans quatre ans, j’entrerai en catégorie senior, ce qui m’ouvrira plus de portes si je reste en forme.

Pourquoi avez-vous choisi A.C.M.T.O. ?

J’aime beaucoup leur exigence et leur écoute. A chaque fois qu’on se voit, Thomas et Alex essaient de faire toujours mieux pour moi, que ce soit en terme d’esthétique de la prothèse, de son confort et de son utilisation. J’ai aussi un genou, le Rheo de chez Ossur, genou électronique qui est adapté à mon mode de vie et au sportif que je suis.
Cette volonté de se dépasser, cet amour du travail bien fait, j’apprécie beaucoup car cela me ressemble. De plus, je peux leur faire confiance en cas de pépin, ils savent gérer l’urgence. Depuis le temps d’ailleurs, une véritable amitié s’est créée, on peut dire que je « fais partie de la famille » .

Avez-vous un message à faire passer ?

Oui ! Justement j’aime partager mon expérience et je pense que mon témoignage peut aider les personnes dans mon cas à mieux vivre ce qui leur arrive. En fait, je peux même dire aujourd’hui que le handicap m’a rendu meilleur. Il m’a aussi fait rencontrer ma femme Caroline, qui m’a donné ma petite fille, je nage, je fais de la compétition et je suis heureux !

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